Bibliothèque de la Grand'Mare

La Grand'Mare est le nom d'une donation faite par Jeanne Lallier, l'héritière du fief de Beaurepaire en 1455 à l'Abbaye de la Chartreuse de la Rose. Cette donation représente une centaine d'hectares de bois.

Au XVIIIe siècle, une ferme est située sur ces terrains, de même un chemin dominical est souvent emprunté par les habitants aux alentours. Au début de la Révolution, la Chartreuse est vendue comme bien national, elle reste cependant une ferme. À la fin du XIXe siècle, la ferme est un lieu de réhabilitation pour les jeunes filles sortant de prison. C'est l'un des premiers centres de réhabilitation pour les femmes créées en France. Ce lieu permettait aux jeunes filles de pouvoir avoir une éducation ainsi qu'une formation pour devenir autonome. Le projet mené par Sœur Marie-Ernestine fût tellement réussi que les établissements pénitentiaires y envoyèrent de plus en plus de jeunes filles. L'espace étant devenu trop petit devant l'affluence, Sœur Marie-Ernestine se devait de vendre la ferme.

Cependant, en 1873, Marie-Ernestine et l'Abbé Poitevin, firent tout pour récupérer les fonds nécessaires à la restauration du lieu ainsi qu'à son agrandissement. La ferme-école était de retour. Internationalement connue, c'est de Belgique et du Canada que l'on vient la visiter.

1905. La séparation des églises et de l'État. Les autorités locales soutiennent l'ouverture de la ferme école, allant à l'encontre de la loi. Mais tout n'est plus aussi joyeux à l'intérieur de la ferme. De plus en plus de jeunes filles y sont envoyées, certaines sont d'ailleurs plus âgées. Celles-ci, sensibilisées aux idées socialistes, s'opposent contre le travail sans rétribution et montent des mutineries.

Sœur Marie-Ernestine meurt en 1910. Et les problèmes de succession des lieux durent deux années.

Finalement, c'est en 1912, qu'un arrêté ministériel ferme définitivement les lieux.

 

De 1913 à 1960, le terrain passe entre les mains de différents propriétaires. C'est alors que commence l'urbanisation des lieux dans les années 60. On fonde alors deux quartiers distincts : le quartier sud qui garde le nom de Grand'Mare et le quartier nord qui vient se prénommer Lombardie.

En 1973, on inaugure un centre commercial, qui compte alors 25 commerces et services, en présence du ministre du commerce : Jean Royer

En 1976, c'est le Centre André-Malraux qui est ouvert, il accueille le centre culturel, le centre social-comité de coordination et la bibliothèque.