Bibliothèque patrimoniale Villon : Lieu d’histoire / Histoire du lieu
Son opulente façade trahit ses origines. Pas de doute, la bibliothèque patrimoniale Villon constitue un spécimen exemplaire des grands bâtiments institutionnels de la IIIe République. A l’intérieur, l’histoire a fait des strates.
Son parcours en accéléré
Née sous le compas de Louis Sauvageot, architecte de la Ville de Rouen, en 1888, la bibliothèque patrimoniale Villon est aussi, pour Rouen, la première bibliothèque municipale « en dur » et certifiée conforme. Auparavant et depuis sa création en 1809, elle n’était que locataire du 2e étage de l’Hôtel de ville.
Au moment de son inauguration, la bibliothèque patrimoniale était dotée d’une salle de lecture majestueuse, toute en boiseries et coursives.
Puis, les années 60, avec leur aversion des fioritures et leur goût prononcé pour le dépouillement, ont imprimé leur sceau sur les salles d’études, de consultation et les circulations.
La bibliothèque patrimoniale Villon sort d'une phase de travaux d'embellissement. Elle offre désormais à tous, une qualité d’espace de travail à la hauteur de la richesse des fonds ici conservés.
Ce qu’on ne saurait manquer en gravissant le grand escalier :
- Les fresques de Paul Baudoüin (1892) qui, en 4 tableaux, retracent les grandes révolutions de notre rapport à l’écrit et au livre, depuis les origines.
- Les portraits en pied de Flaubert et Boisguilbert (par Paul Baudoüin également) deux Rouennais passés à la postérité.
On s’active en coulisses…
Devenue, avec l’ouverture progressive des bibliothèques de proximité, le centre névralgique des ressources patrimoniales, la bibliothèque Villon est comparable à un iceberg. La partie émergée (la plus petite) ? Les salles d’étude et de consultation. La partie immergée (la plus labyrinthique) ? Les 4 magasins qui abritent les fonds. Pour l’anecdote, ces magasins ont chacun leur petit nom, donné par la couleur du linoleum qui en recouvre le sol : vert, orange, jaune ou rouge.