Editeur
Paris : François Bourin , 2018 ; 27-Mesnil-sur-l'Estrée : CPI Firmin Didot + Mai 2018
Description
; 1 vol ( 221 p. )20 cm x 14 cm
ISBN
979-10-252-0399-6
Résumé
Canalisée, maîtrisée, distribuée, l'eau nous apparaît désormais ordinaire, à portée de robinet. Quant à ces temps où chaque source, chaque rivière étaient habitées par une nymphe, nous les avons oubliés. Nous ne vivons plus l'eau, nous l'utilisons. Un simple flux à gérer. Et pourtant, on parle de stress hydrique, de désertification galopante, d'épuisement des nappes phréatiques : nous savons aussi qu'elle commence à manquer, qu'elle est précieuse. Comment est-on parvenu à cette situation paradoxale ? Du philosophe grec Thalès de Milet qui, affirmant que " tout est eau ", faisait d'elle le principe de toute chose, au chimiste Lavoisier qui, au XVIIIe siècle, la désenchantera pour y découvrir un composé chimique, et au moment écologique contemporain, toute une histoire se déploie. C'est ce récit complexe, et les différentes conceptions qu'il porte, que le philosophe Jean-Philippe Pierron nous raconte ici. Alors que le soin écologique relève aujourd'hui d'une urgence, ce geste poétique vaut engagement. Car pour changer les pratiques, ne nous faut-il pas dépasser le simple utilitarisme et produire un nouvel imaginaire ? Et si cela commençait par rêver l'eau ?
Situation