Editeur
France : Socadisc , 2014
Description
1 disque compact. + 1 livret
EAN
3448961078527
Contient
Résumé
Tout le monde connaît Pinocchio, le pantin de bois né de l'imagination du menuisier Geppetto. Ce chef-d'oeuvre de la littérature italienne du XIXe siècle a fait l'objet de maintes adaptations, mais c'est bien la première fois que l'on tire du livre de Collodi une version lyrique jazz qui se veut résolument contemporaine et qui devient une oeuvre pour tous les âges. Cette création originale de Thierry Lalo et de Christian Eymery est portée avec talent par les 40 jeunes interprètes du CRÉA, une structure unique en France dirigée par Didier Grojsman. "Thierry Lalo (pianiste et fondateur des Voice Messengers, groupe vocal reconnu comme héritier des Double-Six - Prix du Jazz Vocal 2007 décerné par l'Académie du Jazz), avait déjà conçu pour le CRÉA, en 2001, un premier opéra jazz intitulé Ramdam !, salué en son temps ("Pinocchio" est le troisième opéra jazz qu'il écrit pour le CRÉA, et son cinquième à ce jour des oeuvres qui lui ont valu de recevoir le Prix Nouveau Talent Musique (2002) et le Prix Maurice Yvain (2011) de la SACD). Pour Pinocchio, le compositeur s'est replongé dans l'esprit et la couleur des voix du CRÉA, tout en se pénétrant du personnage originel et du livret peaufiné par Christian Eymery. Entouré par des jazzmen de premier plan, il a pris un malin plaisir à varier les atmosphères et les situations musicales, en s'appuyant sur sa profonde connaissance des styles jazzistiques. Ainsi faut-il chercher du côté de la puissance du swing des rutilantes machines orchestrales à la Count Basie les notes pédales et les breaks de telle scène (Je promets), ou tel changement de tempo aux vertus dramaturgiques (Les remords). L'efficace énergie des quintettes hard bop renaît ici ou là (La plus belle des revues), évoquant le martial shuffle des Jazz Messengers d'Art Blakey dans les moments difficiles (Accusé, levez-vous !), tandis que l'inspiration privilégie les sources électriques du funk pour mettre en valeur une prosodie plus articulée (Authentiques pickpockets ou La récompense). Le musicien se souvient encore de Bill Evans et de son amour du "ternaire" lorsque le livret convoque un certain balancement (Au bout d'une branche), lequel se mue en une saisissante valse jazz lorsque l'on s'interroge sur la bonne santé du patient (Mort vivant). Et si le blues apparaît au détour des Mensonges, (Mon trésor) bénéficie d'un sensuel traitement latin. Mais c'est peut-être la manière dont le compositeur se montre habile à élaborer de subtiles mélodies lorsque le conte se fait onirique (Au pays des récréations) qui suscite notre plus sincère admiration. Une fois encore, dans ses choix musicaux, le CRÉA d'Aulnay-sous-Bois (structure parrainée par Natalie Dessay à l'origine d'une cinquantaine de création) fait montre d'exigence et de professionnalisme. Pour notre plus grand plaisir !" Texte issu de la préface d'Arnaud Merlin, producteur à France Musique (Novembre 2013)
Notes
Textes joints
Situation