Editeur
Paris : In Press , DL 2019 ; 27 Mesnil-sur-L'Estrée : CPI Firmin Didot + Juillet 2019
Description
1 vol. (170 p.). ; 24 cm x 16 cm
Appartient à
ISBN
978-2-84835-534-4
Résumé
La modernité a vu la naissance d'une laïcité juive, d'abord déclinée en termes diasporiques puis en termes nationaux, dans l'Etat d'Israël. Elle a opéré une transformation culturelle qui a construit le cadre dans lequel se déploie aujourd'hui le monde juif. Si cette sécularisation a marqué la vie des Juifs, la question du judaïsme y est restée entière. Objet d'accommodement, de déni, de rejet ou de concordat, celui-ci est resté opaque à la lueur des "Lumières" juives. Le statu quo qui définit sa position dans la société israélienne de même que le dilemme étrange de l'Etat "juif et-ou démocratique" en sont les expressions les plus imagées. Le judaïsme reste un problème dans la vie des Juifs contemporains. Et si l'on renversait la perspective, en se demandant s'il recèle des ressources intrinsèques, dans sa littérature et comme absolu de la pensée, pour penser une laïcité qui ne serait plus seulement "des Juifs", "juive', mais aussi "judaïque", inscrite dans les fondements mêmes du judaïsme et pas seulement dans les impératifs du monde moderne ? Bien sûr, cette laïcité serait d'un genre tout à fait différent de la laïcité républicaine, dont la France fut le modèle unique, inséparable d'une transcendance politique. Par "laïcité judaïque", nous entendons plutôt la capacité du judaïsme à concevoir, en vertu de ses propres valeurs et lois, la possibilité d'un espace public, non prédéterminé, et où s'exercerait, pour les individus, la liberté de penser et de se comporter.
Situation