Un sujet fétiche et une somme de talents pour le traiter, l’enrichir ou le rêver.
Rouen était pour Jules Adeline la compagne d’une vie. Il lègue ici un vibrant témoignage sur sa ville. Signe particulier de ce fonds ? Le collectionneur est aussi l’auteur principal des éléments qui le composent.
Ce dilettante était doté d’une belle collection de casquettes. Dessinateur, graveur, architecte et historien, membre de l’Académie de Rouen et de sociétés savantes, Jules Adeline (1845-1909) n’avait d’yeux que pour sa ville. Elle fut à la fois :
- La muse prodigue de plus de 9 000 dessins, aquarelles et gravures ;
- Le sujet de plusieurs ouvrages illustrés, dont une histoire des Quais de Rouen, autrefois et aujourd’hui (1880) ;
- Le support d’édification d’un Rouen imaginaire, une version « rêvée » de la ville, compilant monuments passés, présents et à venir.
Ses accolades avec l’archéologie et l’architecture s’illustrent particulièrement à travers ses reproductions fidèles de grands monuments de la ville (Cathédrale, Saint-Maclou, Saint-Ouen), ainsi que ses esquisses et ses plans pour des projets de monuments.
En 1909, le legs de son fonds sonne comme une évidence en raison de son sujet principal. Il constitue, en outre, un somme unique de connaissances relatives aux nombreuses techniques de gravure, pour celui qui fut un graveur reconnu, exposé et récompensé à l’Exposition universelle de Philadelphie.