Villon travaille son solfège.
Mélomane, la bibliothèque patrimoniale Villon collectionne les mots et les notes. Avec ce fonds qui couvre 9 siècles d’histoire musicale, elle a de quoi vous faire chanter.
Premières gammes
Son âge canonique en a fait un des fonds musicaux les plus précieux du territoire hexagonal. Sa portion médiévale (XIe-XVIe siècle) était dans la charrette des confiscations révolutionnaires. Elle rassemble des ouvrages uniques et précieux, qui éblouissent par la beauté de leurs enluminures. Écrites pour faire « sonner » l’acoustique de la Cathédrale Notre-Dame de Rouen et des Abbayes de Jumièges, Saint-Ouen et Saint-Wandrille, ces premières partitions témoignent de l’évolution de l’alphabet musical, au temps des moines-troubadours. Savez-vous que pour faire ses gammes, on utilisa d’abord des lettres, puis des neumes, avant de dessiner les 5 lignes pour accrocher ses notes ?
Théodore Bachelet, la malle aux 350 partitions
Mélomane patenté et musicologue averti, professeur d’histoire et directeur de la bibliothèque de Rouen, chroniqueur musical à ses heures… Théodore Bachelet (1820-1879) a rassemblé tout au long de sa vie de quoi alimenter tous les pupitres d’orchestre : 350 partitions des plus célèbres compositeurs, du XVe au XVIIIe siècle.
L’ombre de "La Dame Blanche"
Mentionnée au testament de Mme Eugénie Sanson-Boieldieu, petite fille du grand compositeur rouennais François-Adrien Boieldieu, la bibliothèque Villon reçoit en 1901, une somme de correspondance, d’objets et d’autographes attribués au père de "La Dame Blanche".
Le vague à l’âme lyrique de Villon
Du Théâtre des arts à la bibliothèque Villon, il n’y a qu’un filet de voix. Dépositaire toute désignée d’une partie de ses archives, la bibliothèque Villon peut aujourd’hui témoigner du prestige de la scène lyrique rouennaise, à la fin du XIXe siècle : la 3e de France ! Plus de 600 titres sont aujourd'hui conservés, dont quelques raretés, auxquelles s’ajoute le dépôt plus récent (1998) des archives et partitions de la 3e salle du Théâtre, inaugurée en 1962. Attention ! certains de ces fonds sont toujours en cours de traitement.
Miettes dorées
Fonds des sociétés musicales rouennaises (Concert de Rouen, Société phiharmonique, Cercle Boieldieu), romances et airs d’opéras, autographes de compositeurs rouennais du tournant du siècle… Telles sont les plus récentes pépites d’un fonds toujours en mouvement (Fonds Derez, Chanoine-Davranches, Dupré, Lenepveu).